Depuis 2015, Gaëlle Castor enseigne le violon selon les principes de la pédagogie Suzuki.
Elle commence le violon en septembre 1980, à l’âge de deux ans, à l’Institut Suzuki de Lyon, avec Christophe et Judy Bossuat, puis Hélène Grimand. Cette aventure se poursuit jusqu’en 1994.
Entre temps, elle enchaîne les leçons (particulières, de groupe et d’orchestre), les concerts (une moyenne de trois par an) et une tournée dans le Minnesota où elle occupe la place de 1er violon dans un concerto pour violon et violoncelle de Haendel.
A 16 ans, l’aventure Suzuki s’arrête. Il est temps de partir vers d’autres horizons. Elle intègre alors l’orchestre symphonique de Villefranche-sur-Saône puis la formation « Cordes en Calade », issue de l’orchestre caladois.
Curieuse des autres, Gaëlle Castor intègre la faculté de Sociologie et d’Anthropologie à l’Université Lumière Lyon 2. Doctorat en poche, elle décide, envers et contre tout de répondre à l’appel de son violon, par le biais de l’enseignement.
Une formation à la pédagogie Suzuki s’ensuit. A l’issue de la 1ère année et après avoir décroché son certificat de 1er niveau, elle prend un remplacement à l’école de musique Vincent d’Indy. Avec ses 25 élèves, elle rejoint un projet d’échange avec les élèves Suzuki du Music Institute of Chicago (MIC) en préparant sa classe de violons et en l’accompagnant en mars 2015 à Chicago.
Le remplacement prend fin. Gaëlle Castor en profite pour poursuivre sa formation d’enseignante et obtient le certificat Niveau 2 en aout 2017.
Actuellement, membre de l’Orchestre Symphonique de Lyon (OSL) et de l’orchestre symphonique de Lyon Sainte-Foy, elle monte sa classe sur la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon, à son domicile.
Bien loin de l’esprit de compétition, la pédagogie Suzuki apprend à l’enfant à écouter pour jouer avec les autres. Ce faisant, il/elle partage avec des pairs le goût de la musique. Il/elle apprend aussi l’intérêt de la régularité de la pratique instrumentale. En effet, seul un entrainement quotidien porte ses fruits. Cet aspect parfois rébarbatif apprend aux enfants à dépasser leurs limites et à se réjouir du résultat obtenu… Car tous, absolument tous, arrivent à jouer. Chacun à son rythme.
Avec cette pédagogie, les enseignants admettent, à l’évidence, qu’ils apprennent en permanence de leurs élèves : les obstacles rencontrés sont autant de chances. Chaque enfant est unique et les solutions apportées sont spécifiquement adaptées à chacune des situations. Et le parent (ou l’adulte) référent a un grand rôle à jouer.
Mais comment cela se passe-t-il ?
Le parent référent apprend le violon dans les premiers mois de cours de son enfant : un temps pour l’enfant, un temps pour le parent. C’est la condition sine qua non pour assurer le lien entre la leçon et l’entrainement quotidien. Le parent est ainsi placé au centre de cette relation privilégiée avec l’instrument.
Pour toutes ces raisons, leçons individuelles et leçons de groupes sont résolument complémentaires. Nous ne pouvons nous passer des unes ou des autres : les leçons particulières accompagnent l’enfant dans sa progression personnelle, les leçons de groupes lui apprennent à jouer de la musique, à s’amuser, à partager, donner et se forger une image d’enfant à potentiel. Prendre confiance en ses capacités, savoir jouer devant un public (ce qui l’aidera plus tard à prendre la parole devant un auditoire), savoir simultanément se donner et recevoir les fruits d’une joie partagée.
Avec la pédagogie Suzuki, pas de compétition. Nous savons que tous les enfants possèdent ce talent. Peu importe le temps nécessaire pour que les enfants s’épanouissent* au contact de leur violon, ce temps leur est dédié. Il est pour eux.
A nous de les faire grandir et de contribuer à l’éveil de leurs sens, de leur sensibilité et de leur ouverture au monde.
*Il est possible de se sentir épanouit à divers moments, cela dépend de la personnalité de chacun et chacune. Du simple fait de tenir son instrument correctement et d’en tirer un son résonnant à l’exécution parfaite d’une pièce en passant par le plaisir de voir des sourires sur les visages d’un auditoire. Avant tout de se faire plaisir. C’est là ce à quoi nous attachons la plus grande importance.